Qu'elles sont les étapes à suivre pour une installation de panneaux photovoltaïques ?

Installer des panneaux photovoltaïques est un excellent moyen de produire sa propre électricité tout en réduisant ses factures énergétiques. Cependant, cette installation nécessite de respecter un certain nombre d'étapes importantes. Voici le déroulé complet, du projet initial jusqu'à la mise en service.

Objectif : vérifier que ton bâtiment est adapté et définir la taille du système.

Sous étapes :

• Visite sur site (ou analyse satellite si première prise de contact) :

  • orientation du toit (idéal : sud-est / acceptable : sud-est à sud-ouest),

  • inclinaison (angle optimal ~25–35° pour la plupart des régions),

  • surfaces disponibles et dimensions utiles (mesurer m² exploitables),

  • obstacles/ombres (cheminée, arbres, panneaux voisins, antennes) aux différentes heures.

• Vérification structurelle : contrôler l’état de la charpente et la capacité portante (toit ancien, rénovation à prévoir ?).

• Audit électrique : relevé de la consommation (factures 12 derniers mois), puissance souscrite, emplacement du tableau et du compteur, état du câblage.

• Étude de production estimée : simulation de production annuelle (kWh) en fonction de l’orientation, inclinaison, ombrage.

• Analyse d’usage : autoconsommation (réduction facture) vs revente totale/partielle.

• Rapport de faisabilité : puissance recommandée (kWc), nombre de panneaux, emplacement, contraintes particulières.

Points de vigilance :

• Ombres partielles : même une petite ombre sur une rangée de panneaux peut fortement réduire la production si pas de micro onduleurs ou optimiseurs.

• Toit à rénover : prévoir travaux avant pose.

Objectif : concevoir le système techniquement et économiquement adapté.

Sous étapes :

• Détermination de la puissance installée (kWc) selon consommation et surface disponible.

• Choix des panneaux :

  • monocristallin (meilleure performance, prix plus élevé) vs polycristallin (moins cher, rendement un peu inférieur),

  • tolérance de puissance, certification (IEC), garantie produit & performance (ex. 10–25 ans produit, 25 ans performance).

• Choix de l’onduleur :

  • string onduleur, micro onduleurs ou optimiseurs (micro onduleurs/optimiseurs recommandés si ombrage ou orientation multiple),

  • dimensionnement (rapport PV peak / onduleur entre 1:1 et 1.2 selon stratégie).

• Systèmes de fixation : surimposé (plus simple) vs intégré au bâti (esthétique, plus coûteux).

• Option stockage : batteries lithium (dimensionnement en kWh selon autoconsommation souhaitée).

• Protection & appareillage : disjoncteurs, parafoudres, coupe-circuits DC/AC, mise à la terre.

• Plan de câblage et d’implantation (schéma unifilaire).

• Estimation financière : coût matériel + pose + démarches + raccordement + TVA/aides.

Livrable : devis technique détaillé et plan d’implantation (plan toit + schéma électrique).

Objectif : assurer la conformité légale et préparer le raccordement.

Sous étapes : (France — adapter si autre pays) :

• Déclaration préalable de travaux si visible depuis la voie publique ou selon règles locales (consulter mairie).

• Permis de construire uniquement si intégration forte (ex. panneaux intégrés remplaçant toiture) — généralement non requis.

• Demande de raccordement au gestionnaire de réseau (ex. Enedis) : formulaire + schéma + puissance prévue.

• Contrat d’obligation d’achat si revente (EDF OA ou autre acheteur) ou choix d’autoconsommation avec revente du surplus (conditions commerciales).

• Vérifier subventions & aides : prime à l’autoconsommation d’énergie — l’installateur RGE peut aider.

• Assurances : informer l’assureur habitation et vérifier garantie décennale/assurance de l’installateur.

• Planification chantier : fixer date, durée prévisionnelle, modalités d’accès et sécurité.

Points pratiques :

• Certaines démarches (raccordement, contrat d’achat) prennent plusieurs semaines — anticiper.

• Travailler avec un installateur certifié (ex. RGE) pour bénéficier d’aides et vosu assurer d'un travail bien fait.

Objectif : sécuriser et préparer le site pour limiter les interruptions.

Sous étapes :

• Repérage final (accès au toit, zone de stockage matériel, emplacements des câbles).

• Mise en sécurité : installation d’échafaudages, lignes de vie, protections collectives.

• Livraison du matériel et vérification (panneaux, onduleur, rails, visserie, boîtes de jonction).

• Préparation électrique : vérifier emplacement tableau, réservation pour nouveau disjoncteur, emplacement onduleur et armoire AC/DC.

Objectif : valider sécurité, conformité et démarrer la production.

Contrôles à réaliser :

• Contrôle interne de l’installateur : continuité, isolement, raccordements, déplacement de tension.

• Consuel / vérification (selon pays) : contrôle électrique par un organisme pour valider conformité.

• Raccordement réseau par le gestionnaire : intervention pour poser un compteur bidirectionnel ou basculer compteur (selon contrat).

• Mesures de performance initiales : relevé de tension, courant, production instantanée, tests d’arrêt d’urgence.

• Remise des documents au client : schémas, notices, garantie, certificats de conformité, plan de maintenance.

Mise en service :

• Mise sous tension officielle, vérification de production et surveillance initiale pendant quelques jours pour détecter anomalies.

Objectif : garantir performance et pérennité.

Outils & bonnes pratiques :

• Système de monitoring (souvent via onduleur/app) : suivre production journalière, ratio de performance (PR), alertes pannes.

• Entretien régulier :

  • inspection visuelle annuelle (fixations, câble, microfissures),

  • nettoyage ponctuel si accumulation (pollen, poussière, fientes) ; fréquence dépend de l’environnement (souvent 1×/an ou selon besoin),

  • vérification onduleur (afficheur/alarmes) et batteries (si présentes).

• Maintenance préventive : contrôle électrique complet tous les 5–10 ans par un pro.

• Gestion des garanties : conserver preuves d’achat, procès-verbaux d’installation et relevés pour toute réclamation.

Signes d’alerte à surveiller :

• Baisse de production >10 % par rapport aux prévisions ou l’an dernier à période comparable.

• Messages d’erreur sur l’onduleur.

• Dégâts mécaniques après tempêtes.

Objectif : comprendre coûts, revenus et optimiser le ROI.

Composantes de coût :

• matériel (panneaux, onduleur, structure, câblage),

• main-d’œuvre,

• démarches administratives et raccordement,

• éventuelles rénovations de toiture,

• batteries (coût additionnel significatif).

Revenus/économies :

• économies sur facture (autoconsommation),

• vente du surplus (tarifs variables selon contrat),

• aides/subventions et TVA réduite selon cas.

Optimisations possibles :

• augmenter autoconsommation (programmation chauffe-eau, shift d’appareils en journée),

• ajouter batteries si besoin d’autonomie ou tarif avantageux,

• dimensionner l’onduleur pour maximiser production sans surcoût inutile.

• Devis et factures.

• Schéma unifilaire et plan d’implantation.

• Certificat de conformité / attestation d’installation.

• Notices des équipements + garanties.

• Contrat de maintenance si souscrit.

• Numéros de série et enregistrements pour garanties.

• Surtensions & absence de parafoudre → installer parafoudres.

• Ombres non prises en compte → adopter micro onduleurs/optimiseurs ou revoir l’implantation.

• Mauvaise ventilation de l’onduleur → placer à l’ombre et ventilé.

• Fixations mal dimensionnées → utiliser fixations certifiées et contrôler étanchéité.

• Non-respect des normes → privilégier installateur certifié (RGE/équivalent).

L’installation de panneaux photovoltaïques demande donc une bonne préparation et l’intervention de professionnels qualifiés. En suivant ces étapes, vous garantissez une installation performante, durable et économiquement rentable.